Les pénalités doivent être incluses dans le rapport de tournoi de manière à être conservées dans la Base des Pénalités de la DCI.
Les pénalités doivent être enregistrées dans le système. À la fois pour les suivre au fil de l’événement et pour tout autre objectif pour lequel Wizards of the Coast les utilise après qu’elles entrent dans le trou noir. Cette phrase sert surtout à rappeler gentiment qu’il faut saisir les pénalités de l’événement dans WER.
De plus, toute pénalité égale ou supérieure à Game Loss doit être soumise au Head-Judge. Il est recommandé que seul le Head-Judge inflige des pénalités de cette importance, à l’exception de celles pour Retard et pour Problème de deck.
Un Game Loss est une «affaire sérieuse» difficile à corriger s’il est infligé par erreur. En conséquence, il est recommandé de consulter le Head-Judge avant de donner un Game Loss ou un Match Loss. Quant aux Disqualifications, seul le HJ peut en décider. Les pénalités pour retard ou erreur de deck ou de liste sont exemptées, parce qu’elles sont généralement assez évidentes (et qu’elles sont extrêmement courantes). Toutefois, si l’arbitre fait partie d’une équipe, il est recommandé qu’il consulte son chef d’équipe. Lors de certains événements, le Head-Judge peut adapter cette politique. Par exemple, en Grand Prix, les arbitres de Niveau 3 sont souvent autorisés à infliger des Game Loss sans en référer au Head Judge. Lors des RPTQs ou des Nationaux, il est fréquent que ce soit aussi le cas pour les chefs d’équipes.
On peut recevoir une pénalité sans être inscrit au tournoi. Bien que ce Guide parle surtout des pénalités attribuées aux joueurs, les autres personnes présentes dans la salle – par exemple les spectateurs, les membres du staff ou les arbitres – peuvent être inscrites au tournoi (et en être retirées) afin de recevoir une pénalité. Les pénalités sont infligées (et enregistrées) même si un joueur quitte le tournoi avant qu’elles ne puissent prendre effet.
L’objectif principal de cette phrase est de répondre explicitement à la question : «Que faire si une personne qui n’est pas inscrite à mon événement se comporte de façon inacceptable ?». En matière d’infractions, on ne fait aucune distinction entre les joueurs et les spectateurs. Si vous commettez une infraction et que vous n’êtes pas inscrit au tournoi, vous serez ajouté à l’événement dans le logiciel (WER ou WLTR) pour qu’on vous y attribue l’infraction et la pénalité appropriées. Si un spectateur agit de façon agressive, alors c’est une infraction grave qui doit être enregistrée. Vous pouvez faire quelque chose qui mérite un bannissement lors d’un événement auquel vous n’êtes pas inscrit. Si un spectateur apporte une assistance extérieure, cela aussi doit être enregistré.
À tout moment où une pénalité est infligée, l’arbitre doit expliquer l’infraction commise, la procédure de correction de la situation, et la pénalité à tous les joueurs concernés.
Quand un arbitre donne une pénalité à un joueur, il doit prendre le temps d’expliquer quelle est l’infraction, et comment elle sera réparée. L’arbitre doit répondre poliment et professionnellement à toute question raisonnable que les joueurs peuvent poser. Les joueurs vous ont appelé pour les aider – donc aidez-les. Assurez-vous que les joueurs comprennent ce que vous leur dites de faire. Parfois ils ne comprendront pas «pourquoi» ; dans ces cas-là, essayez de l’expliquer, mais si l’explication prend trop de temps, dites aux joueurs de continuer à jouer et rappelez-leur qu’ils pourront en discuter avec vous après le match.
Si le Head-Judge choisit de dévier de l’Infraction Procedure Guide, il doit indiquer quelle est la pénalité standard et la raison pour laquelle il choisit d’en dévier.
Ainsi qu’il a été dit précédemment, seul le Head-Judge a le droit de dévier. S’il choisit de le faire, il lui faut expliquer aux joueurs quelle est la pénalité normale et pourquoi il choisit de dévier, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, le Head-Judge devrait être capable de justifier sa déviation. Si, en tant que Head-Judge, vous ne pouvez pas expliquer une déviation, il est probable que vous devriez reconsidérer votre position. Ensuite, il ne faut pas laisser croire aux joueurs que «c’est comme cela que l’on fait». Le Head-Judge fait une exception, cette fois-ci seulement, et il le fait clairement savoir aux joueurs, ainsi qu’à tout autre arbitre qui pourrait observer et ainsi apprendre de ce cas particulier.
Certaines infractions contiennent des procédures supplémentaires visant à réparer l’erreur en plus de la pénalité initiale. Ces procédures sont mises en place pour protéger les officiels contre toute accusation de parti pris, partialité ou favoritisme. Si un arbitre rend un ruling correspondant à ce qui est décrit dans ce document, alors les plaintes des joueurs concernant les décisions qu’ils jugent injustes ne visent plus l’arbitre mais le document. Choisir de s’écarter de ce document peut mener à être accusé de partialité par les joueurs incriminés ou ceux qui auraient entendu parler de la décision rendue.
Certaines pénalités préconisent une procédure supplémentaire de réparation. Celle-ci est décrite après la section «Philosophie» dans la description de ces pénalités. Appliquez-les ; ne les ignorez pas. Elles sont là pour aider à restaurer les parties autant que possible. Elles doivent être appliquées de façon systématique et cohérente lors de tous les événements. Non seulement cela renforce la cohérence que souhaitent les arbitres dans un contexte compétitif, mais ça les protège également. S’ils suivent les instructions du document, aucun joueur ne peut (raisonnablement) prétendre qu’un arbitre lui en veut personnellement, ou qu’il a modifié les règles pour favoriser son adversaire. Quand les arbitres dévient, ils se rendent eux-mêmes vulnérables aux rumeurs : «Albert a bénéficié d’une diminution pour les cartes supplémentaires dans la boîte de rangement de son deck, mais pas moi, parce que l’arbitre laisse tout passer à Albert.» En résumé : ne déviez pas. Ne devenez pas un sujet de dispute sur un forum.
Ces procédures ne tiennent, ni ne doivent tenir compte de la partie en cours, de la situation dans laquelle elle est, ou de qui pourrait tirer avantage de la procédure mise en place pour corriger la situation.
Cette phrase est souvent remise en question, y compris par les arbitres. Quand nous sommes appelés à une table, ne devons-nous pas prendre en compte l’état de la partie en cours ? Oui et non. En tant qu’arbitres nous pouvons (et même devons) prendre en compte l’état du jeu pour déterminer si une infraction a eu lieu. Cela nous permet de savoir quelles questions poser. Par exemple, pendant une enquête pour Abus de la limite de temps, le score actuel du match est extrêmement important. Par contre, une fois que nous avons déterminé l’infraction, nous ne prenons plus en considération ces facteurs pour ce qui est d’appliquer la procédure supplémentaire. On applique les instructions décrites dans ce document, même si elles risquent de décider de l’issue de la partie ou si elles permettent à un joueur (y compris le joueur fautif) d’obtenir un avantage «indu». Chaque intervention donne des informations à l’un ou l’autre des joueurs. On ne demande pas aux arbitres d’en évaluer précisément les conséquences, parce que ça ne peut pas être fait de manière cohérente.
S’il est tentant de « corriger » la situation de jeu, le fait qu’il soit très facile de rater un léger détail ou de montrer, même involontairement, un certain favoritisme envers un joueur en font une mauvaise idée.
Les arbitres doivent se conformer aux procédures indiquées. Elles ont été testées minutieusement et elles marchent dans presque toutes les situations sauf les cas tordus les plus extrêmes. En tentant de créer votre propre «réparation», vous risquez de ne pas tout réparer proprement et de donner à un joueur un trop grand avantage. Cela est particulièrement important pour les arbitres habitués aux FNMs, où ils sont autorisés à être plus «créatifs» dans leurs réparations.
Si une même erreur est la cause de plusieurs infractions, traitez-les comme une unique infraction, avec la pénalité la plus sévère.
Cela concerne la situation où un arbitre arrive à une table et découvre plusieurs erreurs. Dans beaucoup de cas les erreurs sont distinctes, comme par exemple effectuer un deck check et découvrir à la fois des cartes marquées et un paquet de 59 cartes. Bien que ces deux problèmes aient pu être découverts au même moment, ils n’ont pas la même cause initiale. Cependant, parfois de multiples erreurs partagent la même source – comme un joueur qui pense qu’une capacité «Héroïque» se déclenche aussi en ciblant avec une capacité, et qui utilise un équipement de façon répétée pour la déclencher. Dans ce cas-là, la source est identique, ce qui ne constitue qu’une seule infraction. S’il a fait ça trois fois, considérez qu’il s’agit d’une seule infraction pour ce qui est de la procédure supplémentaire de réparation et de l’augmentation.
S’il s’agit d’infractions de natures différentes mais qui ont pourtant la même cause initiale, appliquez toutes les procédures de réparation pertinentes, mais n’attribuez qu’une seule infraction. Gardez à l’esprit que piocher une carte légalement grâce à un sort lancé de façon illégale ne constitue pas deux infractions.